Greffe osseuse (chirurgie pré implantaire)
Prérequis:
La réhabilitation dentaire est un objectif permanant de tout soignant.
Les bonnes décisions passent par une bonne information. Il faut connaitre et comprendre les conséquences de l’édentement.
Ormi les dents de sagesse, toute perte dentaire nécessite son remplacement. La perte de dent provoque sur du long terme:
- des mouvements dentaires (inclinaisons, égression),
- une usure prématurée des autres dents,
- une gencive plus fragile (parodontopathie)
- des troubles de mastication avec des douleurs digestives
- en plus de problème esthétiques.
Deux solutions sont possible la prothèse dentaire et l’implant dentaire.
La prothèse dentaire regroupe les techniques et moyens destinés à réhabiliter une dentition lorsque les soins dentaires classiques ont échoués à conserver des dents trop abimées.

prothèse adjointe totale
L’implant dentaire est une racine artificielle (en forme de vis) placée dans l’os en remplacement d’une dent manquante. Il permet le soutien d’une couronne dentaire fixe. L’implant est une solution à long terme qui permet de remplacer en toute sécurité une ou plusieurs dents sans affecter les autres dents tout en préservant le capital osseux. C’est le gold standards pour remplacer des dents manquantes.

couronne sur implant
- 1Pourquoi opérer?
La mise en place d’implants dentaires nécessite une préparation approfondie, effectuée en amont de l’intervention à l’aide d’examens tels que radio, scanner etc. Cette analyse optimise la chance de succès de l’intervention et de minimiser les aléas opératoires.
La pose d’implant dentaire peut être exposée au problème d’insuffisance de capital osseux chez certains patients. Afin de garantir un ancrage efficace et une pérennité pour la future prothèse, les implants doivent être mis en place dans un volume osseux suffisant.
Lorsque le volume osseux est trop faible, il peut être augmenté chirurgicalement par une greffe osseuse ou comblement osseux. L’os greffé peut être soit issu du patient : c’est l’autogreffe, généralement prélevée au niveau de la mâchoire inférieure ; soit issu d’un biomatériau : c’est une greffe sans prélèvement.
La greffe osseuse ne sera réalisée qu’en dernier recours, si les implants les plus courts ne peuvent être utilisés. En effet, les dernières avancées scientifiques et technologiques permettent d’éviter ou de réduire l’utilisation de greffe osseuse dans la majorité des cas.
L’augmentation du volume sinusien au dépend de la crête osseuse s’observe fréquemment sur les secteurs postérieurs édentés du maxillaire.
Un bilan osseux préalable est impératif pour définir la technique, le volume d’os à reconstruire et la pose simultanée ou non des implants.
Il existe alors deux cas de figure :
-
Soit la hauteur de la crête est au minimum de 6 mm et on peut positionner des implants courts avec un réel taux de succès.
-
Soit la hauteur de la crête est inférieure à 6mm : il est alors nécessaire d’augmenter le volume de la crête osseuse aux dépens du sinus, pour positionner des implants ayant une longueur plus commune.
- 2Comment se déroule l’intervention ?
La chirurgie en un temps, avec greffe osseuse des sinus (sinus lift) ainsi que la pose d’implants, peut se passer dans la même séance, pour éviter au patient d’avoir à subir deux fois les conséquences post-opératoires ainsi que deux interventions chirurgicales.

sinus lift et implant

sinus lift greffe osseuse
Le mode opératoire et les étapes thérapeutiques sont discutés au cas par cas. Ils n’ont qu’un but: garantir le succès esthétique et fonctionnel au long court de la prothèse implanto-fixée.
- 3Conséquences de l’acte chirurgical
Les suites opératoires varient d’une personne à l’autre. Il est recommandé de respecter les prescriptions post opératoires et les consignes post opératoires pour limiter les effets secondaires:
-
Le saignements buccaux de faible quantité, souvent gênant persistent pendant quelques heures. Le traitement consiste à appliquer une poche de glace sur la zone opérée et sucer un glaçon/une glace. Parfois il est nécessaire de mordre sur une compresse. Ce saignement peut se prolonger parfois pendant la nuit qui suit l’intervention. Afin de ne pas mobiliser le caillot sanguin qui s’est formé, les bains de bouche doivent être faits avec délicatesse pendant les premières 24 heures.
-
La douleur au niveau des zones opérées est plus fréquente en bas qu’en haut et modérée. Elle cède souvent avec des antalgiques et disparaît en quelques jours.
-
L’œdème du visage (gonflement des joues) est fréquent. Il est imprévisible car il est variable d’une personne à l’autre. Le visage reprend une forme habituelle en moins d’une semaine.
-
Une gène à l’ouverture buccale est fréquente pendant quelques jours bien qu’elle ne soit pas systématique. Il faudra prévoir une alimentation molle.
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- 4Les risques
Tout acte médical, même conduit dans des conditions de compétence et de sécurité conformes aux données actuelles de la science et de la réglementation en vigueur,comporte des risques de complication. Aujourd’hui, tout chirurgien se doit d’informer son patient sur les risques et les complications éventuelles de l’intervention dont il va bénéficier. Cette information doit être claire, loyale et intelligible. Elle a pur but de permettre à chaque patient de mettre en balance les risques qu’il encourt par rapport aux bénéfices qu’il retirera de l’intervention chirurgicale afin qu’il puisse prendre la décision, en son âme et conscience, de se faire opérer ou non. Cette information claire, loyale et intelligible est particulièrement importante pour certains actes de chirurgie maxillo-faciale qui sont des interventions chirurgicales de confort (chirurgie plastique de la face, implantologie, etc.…). L’énumération « bibliographique » des diverses complications possibles a pour but de vous faire participer pleinement aux décisions qui concernent votre santé ou votre bien-être et de vous rendre responsable.
Il peut s’agir de complication sinusienne, hémorragique, infectieuse, nerveuse, osseuse et dentaire. Par ordre de fréquence et de gravité:
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- 5Recommandations
- Ne pas prendre d’aspirine dans les 10 jours qui précèdent l’intervention sans en prévenir votre chirurgien.
- Apporter vos imageries (panoramique dentaire et scanner) le jour de l’intervention, si elles sont en votre possession.
- Sous anesthésie locale : bien déjeuner le matin de l’intervention.
- L’arrêt de travail n’est pas systématique, prévoyez toutefois quelques jours d’arrêt de travail si l’intervention a été difficile.
- Autant que possible, se procurer au préalable les médicaments et produits nécessaires aux soins postopératoires (antalgiques, bains de bouche…).
- Alimentation molle dans les jours qui suivent.
- En cas de saignement : mordre sur des compresses pendant 15min et de renouveler l’opération si nécessaire.
- Ne pas fumer.
- Ne pas cracher, limite les saignements.
- Eviter de manger et de boire trop chaud les 24 premières heures.
- Pour réduire l’oedème, manger tiède et mettre une poche de glace sur les joues.
- Après les premières 48h, un gonflement ou un hématome peut survenir mais rassurez vous, il s’estompe progressivement en 7 à 10 jours.